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۲۷

چکیده

Pour des raisons d’ordres moral et culturel, l’art iranien, dans toutes ses manifestations, théâtrale ou romanesque, dans la poésie ou dans la peinture, s’est fait, tout au long de son histoire, un monde imaginaire particulier où l’amour sensuel trouverait rarement lieu d’expression, et cela à travers l’ambigüité et la suggestion. Cet amour fait en effet diluer, si ce n’est étouffer, sa force à travers le texte et met ainsi son lecteur en face d’une double interprétation. Ce dernier se met en pendule entre le ciel et la terre. Aussi, peut-on parler d’une «expression obliquede l’amour charnel» à l’œuvre dans, par exemple, la littérature persane classique, laquelle donne une place primordiale à ce concept d’amour ainsi qu’à la description de l’être aimé dans un langage camouflé qui ne manque en rien à stimuler la sensualité du lecteur. Cette littérature est pour ainsi dire pleine de sensations charnelles qui, vu leurs manifestations indirectes, ont donné l’objet à de différentes interprétations chez les critiques. Les uns ont voulu voir comme platonique l’amour exprimé dans la poésie persane classique tandis que d’autres l’ont considéré comme parfaitement physique. Notre objectif, dans cet article, est d’examiner par une étude thématique et dans une approche socio-historique, les modalités de la présence du concept de l’amour dans la poésie classique iranienne, et cela en nous appuyant sur deux poètes phares de cette littérature, Hâfez et Saadî, tout en essayant de mettre en évidence les facteurs, historique, morale ou culturel qui caractérisent ce concept, et qui font que l’amour s’exprime d’une manière équivoque

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